Les investisseurs considèrent souvent la santé comme un « refuge sûr » – les gens ont besoin de médicaments que l’économie soit en plein essor ou en récession. Mais le tableau au deuxième trimestre 2025 est mitigé.
Les banques centrales semblent enfin prêtes à relâcher la pression. Après deux ans de hausses agressives, les taux commencent à baisser. La Banque d’Angleterre a réduit son taux directeur à 4 % contre 5,25 %, la BCE l’a ramené à 2 % depuis son pic de 4 %, et la Fed a suivi avec une réduction la semaine dernière. L’inflation se calme également : l’IPC américain est tombé à 2,9 % en août, tandis que la zone euro est passée sous les 2 % en mai.
Après deux ans de fortes hausses de taux, les banques centrales changent enfin de cap. La BCE a déjà abaissé son taux directeur à environ 2 % après un pic proche de 4 %, tandis que la Fed américaine commence seulement à réduire ses taux depuis un sommet bien plus élevé.
Le yen japonais est à la croisée des chemins. Après des années à jouer un double rôle — valeur refuge et monnaie de financement pour les carry trades — il aborde un tournant. La Banque du Japon (BoJ) laisse entrevoir la fin de son ère de taux ultra-bas : le yen retrouvera-t-il son statut de valeur refuge ou restera-t-il la monnaie de financement préférée du monde ?
Pendant des décennies, le Japon a été la terre de l’argent bon marché. Les taux d’intérêt restaient proches de zéro, parfois même en dessous, tandis que d’autres pays offraient des rendements beaucoup plus élevés. Cet écart a créé ce que les traders appellent le « carry trade ». La logique est simple : emprunter des yens à presque aucun coût, les échanger contre des dollars et investir dans des obligations américaines rapportant 4 à 5 %. La différence devient votre profit.